Expo Mucha à l’Hôtel de Caumont : Belle Époque et Épopée slave
Cet hiver, l’Hôtel de Caumont prête ses murs à l’exposition des œuvres de Mucha, icône de la Belle époque. Par ses œuvres uniques, Alphonse Mucha révolutionne l’esthétisme et s’impose comme chef de file de l’Art Nouveau - (Article : Par Chloé Beausseron - Video : Tiphaine Beausseron)
Généralement connues pour ses affiches mettant en scène « la Divine » Sarah Bernhardt*, les œuvres de Mucha sont devenues des symboles de la Belle Époque française. Mais avant d’incarner la mode parisienne par excellence, Mucha se construit loin de l’agitation citadine.
Né à Ivančice en actuelle République tchèque, Alphonse Mucha se passionne pour le dessin dès son plus jeune âge. À 17 ans, il quitte son pays adoré pour rejoindre les Beaux-Arts de Munich où il perfectionne son éducation artistique. Puis, il poursuit son élan et intègre la prestigieuse Académie Julian de Paris. Sa jeunesse parisienne lui permet de parcourir la ville en pleine révolution industrielle, d’arpenter ses boulevards et d’apprivoiser les quartiers qui lui sont chers. Paris est un réservoir d’inspirations qui vont se refléter dans ses œuvres.
Mucha se fait un nom en réalisant des affiches publicitaires qu’il expose à tous les coins de rue. Elles deviennent, par leur style visionnaire et virtuose, des emblèmes de la nouvelle frénésie parisienne pour l’Art Nouveau.
Mais l’œuvre de Mucha ne peut se résumer à la création d’œuvres décoratives. Si les affiches sont aujourd’hui perçues comme des clichés parisiens, l’esthétique des silhouettes et des couleurs est d’inspiration slave. Ardent patriote, Mucha s’engage pleinement pour la cause de son pays. Son art se veut libérateur, humanisant et devient un manifeste pour son peuple natal.
L’Hôtel de Caumont dévoile le portait de ce peintre incontournable, mais si mystérieux. À travers 120 œuvres, l’exposition, organisée en collaboration avec la Fondation Mucha, consacre la notoriété de l’artiste tant par son cataclysme d’esthétisme que par ses revendications engagées. Une exhibition où se côtoient Art nouveau, mysticisme, symbolisme et identité slave.
*l’une des actrices les plus en vue de l’époque dont la notoriété serait comparable aujourd'hui à celle de Nicole Kidman ou Angelina Jolie
Commissaire de l’exposition : Tomoko Sato
Scénographie : Hubert le Gall