La Grotte : maison de cuisine au bout du monde
Niché au cœur de la calanque de Callelongue très appréciée des amateurs de randonnée et de baignade, le restaurant La Grotte, repris par Benjamin Mathieu et Johann Lupo, se refait une jeunesse depuis 2020 - Tiphaine Beausseron
Niché, à Callelongue, oui, mais avec un air de bout du monde, parce que la Grotte est le dernier restaurant avant l’entrée dans le parc national des Calanques, célèbre pour ses falaises de calcaire blanc, ses criques isolées, ses plages de sable blanc et ses eaux cristallines.
Repris, en pleine crise du Covid, par le chef Benjamin Mathieu (Nhow à Marseille, les Chouettes à Paris) et son associé, Johann Lupo (Le Yen, L’Entrecôte de Julien), le restaurant La Grotte ainsi que sa carte et sa cuisine vivent une seconde jeunesse.
Le chef marseillais Benjamin Mathieu fait de cette institution datant de 1900, une véritable maison de cuisine où les produits frais et locaux sont à l’honneur et mis en valeur avec des recettes de saison.
«On travaille avec des producteurs locaux et on cuisine leurs produits tous les jours » précise le chef, qui qualifie sa cuisine de ‘cuisine de produits entre la cuisine bourgeoise méditerranéenne et cuisine bistronomique’. L’un de ses produits fétiche ? Les oursins. «On travaille avec un pêcheur local qui nous sert en priorité les oursins qu’il récolte sur la côte marseillaise. On les cuisine du début à la fin de la saison sous toutes ses formes : au naturel, en tarama, farcis avec un espuma d’oursin et poutargue, pâtes aux oursins… »
Si poissons, soupe de poisson et fruits de mer (moules, seiches, poulpe, poissons de roche, pélamide, daurade, loup, thon rouge, sole, noix de Saint-Jacques, gambas…) sont incontournables dans ce restaurant de bord de mer, la viande n’est pas en reste grâce à la cheminée qui permet aussi de cuire à la braise et au feu de bois entrecôte argentine, côte de veau ou gigot d’agneau aussi bien que turbot ou langouste… La pizza au feu de bois est aussi proposée pour satisfaire par exemple une clientèle de randonneurs qui n’a pas toujours envie de faire une longue pause déjeuner.
L’immeuble qui abrite le restaurant est très spacieux - « près d’un hectare au total » précise le chef - et se partage plusieurs espaces qui vivent, eux aussi, au rythme des saisons - en salle, terrasse ou véranda, en étage ou rez-de-chaussée — permettant de varier les atmosphères (‘grand siècle’ dans la salle principale, esprit florentin dans le patio au printemps et en été, ambiance table d’hôtes en face du bar…) autant que la clientèle d’habitués ou de passage : affaires, randonneurs, touristes ou familles…avec une carte très authentique et éclectique à l’image de Marseille.
«Et nous sommes ouverts toute l’année, 7 jours sur 7 midi et soir » rappelle Benjamin Mathieu