Jean-Régis Acher, Marseillais et restaurateur de cœur
Le partage et la convivialité sont certainement ce qui fait l’ADN du Parpaing qui Flotte, un bar-restaurant marseillais de quartier. Grâce à son succès immédiat et désormais bien ancré, son co-fondateur a depuis ouvert 3 autres adresses allant du bitrot au gastro. Petit tour d’horizon - Par Tiphaine Beausseron
Jean-Régis Acher a créé le Parpaing qui Flotte un peu par hasard, un peu parce qu’il s’ennuyait pendant l’été, la saison basse de son ex-activité de menuiserie pour salons professionnels, et qu’ouvrir son propre bar, c’était un léger fantasme, « un peu comme les petits garçons rêvent d’avoir une moto » sourit l’autodidacte. Ce Marseillais de souche ouvre donc un bar de quartier en 2016 avec Farah Belkadi qui travaillait déjà avec lui à la menuiserie. Une ouverture guidée par l’envie de se faire plaisir, de partager de bons moments entre amis, de rassembler ses amis autour d’un verre ou d’un bon plat, de susciter des rencontres. Une ouverture en forme de reconversion non calculée. Et une ouverture à succès !
«A l’époque, le quartier Chave-Camas était plutôt calme et comptait peu de lieux propices aux soirées entre amis dans une ambiance simple et conviviale. Très vite le succès a été au rendez-vous. Au bout de 6 mois j’ai dû faire un choix entre mes deux activités » raconte Jean-Régis qui officialise alors une reconversion à 45 ans et s’associe dans la foulée avec Farah.
Si le Parpaing qui Flotte, désormais bien connu et reconnu à Marseille, se distingue pour sa déco handmade, son atmosphère simple et amicale à la convivialité rehaussée par des cocktails maisons et une cuisine bistrot à partager, Bambino (ex-Taraillette), le petit frère qui ouvert à quelques rues de là en 2019, évoque la trattoria de quartier et l’Italie d’où Jean-Régis tire quelques racines. «Ce deuxième restaurant était aussi un moyen d’associer à l’aventure notre chef de cuisine Jérémy Magnan» raconte Jean-Régis. Le duo devient alors trio et poursuit son développement pour devenir un véritable groupe avec la création de Gigi Bouillon Italien sur le Cours Julien, et plus récemment Camas Sutra, une ancienne boucherie reconvertie en table d’hôte intimiste qui, à seulement quelques mètres du premier établissement, accueille des chefs en résidence. «Avec une douzaine de couverts, la salle était vraiment trop petite pour être rentable en tant que restaurant traditionnel. Le concept d’une carte conçue par des chefs en résidence nous a paru le meilleur moyen pour créer un lieu de partage. Mais cette fois, on propose une cuisine gastronomique» explique Jean-Régis. Pour démarrer, ce sont des femmes qui sont à l’honneur. Après les soeurs Julia et Louis Toche qui ont ouvert le bal, c’est Erika Blu qui prend le relais du 22 février au 12 mars, puis du 15 mars au 31 mai Minou Sabahi. Réservation plus que recommandée.
Un trio aux compétences complémentaires
Si l’ampleur du succès fulgurant du Parpaing qui Flotte a été une surprise pour son créateur au tout début de son aventure entrepreneuriale dans la restauration, la longévité de ce succès tient certainement a une répartition efficiente des compétences de chaque associé : Jean-Régis à la gestion de l’entreprise pure et dure, Farah Belkadi à la communication, marketing, décoration et Jérémy Magnan le chef de cuisine qui élabore les cartes et assure la constance d’un bon rapport qualité/prix, il orchestre également les cuisines et leurs équipes. Le trio semble mener sa barque avec un véritable esprit de famille où l’on devine qu’échange et partage d’idées entretiennent leurs relations d’associés autant que le succès de leur concept.
En dates
2016 : Le Parpaing qui Flotte, un mix entre bistrot et bar de quartier, une clientèle hétéroclite et multigénérationnelle, une carte entre tradition et créativité.
2019 : Bambino, un lieu atypique avec différents espaces, des antipasti et raviolis maison, des pizza dans les règles de l’art italien (pâte fine maison et fermentation de 72h).
2021 : Gigi Bouillon Italien, intimiste avec vue sur le Cours Julien, nappes à carreaux, antipasti, plats à partager ou non et focaccia maison et aussi Camas Sutra ouvert en lieu et place d’une ancienne boucherie. Une table d’hôte gastronomique où maximum 15 convives se retrouvent à la même et unique table pour déguster un menu en 3 étapes imaginé par des chef.fes en résidence.