Irfan Lesmana, Mathieu Dugas, Ludovic Turac : trio de choc pour collab chic - (Tiphaine Beausseron)
Irfan Lesmana, balinais d’origine, vivait en Australie quand il s’éprit d’une jolie Frenchie. Il quitta l’océan indien et le pays d’Oz pour celui de sa blonde : Marseille et la grande Bleue, où il prit ancrage.
En 2003, il intègre les cuisines du Yen, restaurant sushis et asiatique de l’avenue du Prado, à deux pas de la place Castellane.
En 2020, à l’occasion d’un changement de propriétaire, il devient associé. Nouvelle année : nouveau nom, nouvelle déco, nouvelle carte. Le Seiiki Le Yen devient le Yen. La déco joue avec le papier peint, la vannerie, et les mosaïques. La lumière douce et chaleureuse enveloppe le client dans une atmosphère feutrée où se côtoient grandes et petites tablées, jamais très loin du bassin d’eau japonisant qui longe la grande salle.
Côté menu, cette nouvelle ère rime avec virage culinaire. Irfan, maître sushi veut rester celui qui excelle dans la cuisine japonaise, mais il y veut y introduire des épices indonésiennes, des influences méditerranéennes et asiatiques. Pour cela il engage le chef Mathieu Dugas, auparavant chez Matière Brut. De cette collaboration, il ressort une carte asiatique authentique enrichie d’un style à l’occidentale : de la fameuse tentacule de poulpe tappanyaki (juste snackée sur la planche japonaise), un pad thaï aux crevettes, un tigre qui pleure, un curry vert et veggie. Bref, une collaboration qui rime avec fusion…. et livraisons.
Car au Yen, comme ailleurs, si le restaurant est fermé au public pour cause de confinement forcé, l’établissement a maintenu les commandes à emporter et les livraisons.
Et, en guise de surprise de fin d’année, l’équipe du restaurant, a imaginé une collaboration inédite avec Ludovic Turac, chef étoilé d’Une table au Sud, qui compte parmi les chefs marseillais les plus créatifs et pro-actifs de la jeune génération.
Résultat : une box en 5 actes, à emporter du vendredi au dimanche, et qui comprend 5 plats typiquement asiatiques relevés avec une pointe de Méditerranée, un soupçon de modernité, et beaucoup d’originalité. «On lance ces box marseillo-japonaises pour les fêtes de fin d’année et si elles plaisent, on continue» explique Ludovic.
Le restaurant Seiiki Le Yen, connu et reconnu pour être un des premiers restaurants marseillais de sushi et de cuisine japonaise, s’est refait une beauté cet été. Beauté encore cachée à cause d’un confinement longue durée qui l’empêche d’irradier. Mais beauté in and out assurée sous la direction d’un maître sushi balinais devenu marseillais.